Séjour sport et culture

6 - 13 juillet

dans le cadre de l'opération "colonies apprenantes" par le Ministère de l'Éducation Nationale.

Problématique : Pourquoi les jeunes du secteur ados n'ont pas une hygiène de vie adéquate ?

L'équipe de Valérie Deschamps, de l'Université Paris 13 a interrogé par questionnaire 7 500 élèves âgés de 13 à 17 ans sur leurs habitudes : fréquence de consommation d'un petit déjeuner et de certains groupes d'aliments (fruits, boissons sucrées, légumes ...), temps passé devant un écran de télévision ou d'ordinateur, pratique d'activité physique extrascolaire.
Leur âge, sexe, le type de famille et la catégorie socioprofessionnelle de leurs parents leur était aussi demandé afin d'estimer la relation entre certains facteurs socioéconomiques et les habitudes alimentaires.

Les résultats de l'enquête mettent en évidence une hygiène de vie dégradée et fréquente chez les ados d'aujourd'hui : le petit-déjeuner, repas le plus important de la journée, n'est pas pris quotidiennement par 30,9 % des sondés. Plus encore, 63,7 % des ados ne consomment pas de fruits tous les jours, 62,9 % pour les légumes. D'autre part, plus de 40 % d'entre eux passent plus de 3 h par jour devant un écran et plus du tiers ne pratique pas d'activité physique en dehors du collège.

Cependant, on note de nombreuses différences entre les filles et les garçons : les filles sont plus nombreuses à sauter le premier repas de la journée, mais elles sont davantage amatrices de fruits et légumes que les garçons, boivent moins de boissons sucrées et passent moins de temps devant leurs écrans d'ordinateur ou de télévision.
D'après cette enquête, de nombreux facteurs économiques influencent les habitudes alimentaires des adolescents. La catégorie socioprofessionnelle du ménage ou l'appartenance du collège à une ZEP est généralement corrélée au manque de fruits et de légumes dans le régime ou à un manque d'activité physique.
Selon une étude de l’INPES (Institut national de prévention et d’éducation pour la santé) publiée en 2013, près de 30 % des jeunes de 15-19 ans sont en dette de sommeil : ils déclarent en moyenne un temps de sommeil effectif de 7h37 et une heure moyenne de coucher à 23h04. Or à l'adolescence, la durée minimum de sommeil doit se situer entre huit et neuf heures, et l'heure limite de coucher ne devrait pas dépasser 22h00. Ce manque de sommeil a de nombreuses conséquences néfastes pour leur santé.

À cause d’un emploi du temps chargé à l’école, d’un éventuel emploi à temps partiel ou de la tentation des écrans, les adolescents ont souvent un manque chronique de sommeil, surtout durant la semaine. L'adoption pendant la fin de semaine d'horaires décalés ne fait qu'aggraver les difficultés d’endormissement des adolescents.
D’autres facteurs liés à une mauvaise hygiène du sommeil peuvent compliquer le tableau : abus de sport, d’alcool, de cigarettes, de drogues, etc.

Selon l’étude de l’INPES :
• 9 % des 15-19 ans déclarent avoir eu beaucoup de problèmes de sommeil au cours des huit derniers jours,
• 17 % sont insatisfaits de leur sommeil,
• 12 % se trouvent en insomnie chronique,
• 8 % régulièrement somnolents dans la journée.

Les troubles du sommeil et l’insomnie sont donc très fréquents parmi les adolescents et constituent une vraie préoccupation de santé. En effet, le manque de sommeil a des répercussions néfastes : somnolence, fatigue, irritabilité, impact sur les performances scolaires, baisse des défenses immunitaires, etc.

Le projet :
Ce projet séjour est avant tout une initiative des jeunes. En effet, de manière pragmatique, un centre social est un foyer d’initiatives porté par les habitants, accompagnés par des professionnels. Le but ultime étant d’accompagner les usagers vers l’autonomie.
C’est de cette manière que le référent jeunesse de la structure a été sollicité par les jeunes afin de les accompagner dans la construction de leur projet collectif.
Des projets d'autofinancement ont été planifiés par ces adultes en devenir. Cela leur permettra de les responsabiliser et de les rendre acteurs. Ces actions d'autofinancement entretiennent le lien entre le jeune et la communauté. Effectivement, elles permettent non seulement de faire connaître les actions menées par le Centre Social, mais aussi de développer la socialisation et l'esprit citoyen du jeune. Au-delà de l’aspect financier, chacun s’est engagé à participer aux évènements et à la vie du centre social.
Il est à noter que le référent jeunesse joue un rôle d’accompagnateur dans le projet. Il accompagne principalement dans la recherche de financements et aiguille les jeunes en ce qui concerne le lieu, le transport, la nourriture, les activités et la manière de budgétiser le coût du séjour. Le but étant de rendre les jeunes acteurs de leur projet et loisirs mais également autonomes.
Ainsi, le séjour aura lieu dans un camping de mobiles-homes pour une autonomie maximale.
Quant à la région où se déroulera le séjour, les jeunes ont émis la volonté de séjourner à Vias plage, dans le département de l’Hérault.
Et afin de les rendre plus autonomes, ils seront également accompagnés dans les tâches de la vie quotidienne, du lever au coucher. Ils auront en charge la programmation complète du séjour, du petit-déjeuner à la moindre activité, en passant par le budget de chaque activité ainsi que de leurs repas.

Le thème du séjour tournera autour de la prévention des substances psychoactives. Il nous a semblé opportun de sensibiliser les jeunes pendant ce séjour puisque le cadre s’y prêtera bien évidemment très bien. Nous nous appuierons sur des outils ainsi que des animations permettant l’échange ainsi que le développement des compétences psychosociales des jeunes via un programme utilisé toute l’année au sein du centre social et développé par l’Association Addictions France : Moi, mes envies et les autres.
1 - L’enjeu : substances psychoactives (alcool, tabac, drogues douces/dures), licites ou illicites… de quoi parle-t-on ?
Une substance psychoactive agit sur le cerveau, elle modifie les sensations, le comportement, et provoque différents effets sur le corps. Pour tout parent, parler d’une “addiction” chez les adolescents équivaut souvent à craindre la consommation de drogues “dures” (cocaïne, héroïne, drogues hallucinogènes). Or, chez les jeunes, la découverte de substances psychoactives (licites ou illicites) débute généralement en France par d’autres produits :
● L’alcool est la 1ère substance psychoactive licite, en termes d’usage occasionnel et de précocité d’expérimentation ;
● Le tabac est le 1er produit psychoactif licite à être consommé de manière quotidienne à l’adolescence ;
● Le cannabis est le 1er produit psychoactif illicite consommé à l’adolescence ;
Pris de manière anarchique, certains médicaments (anxiolytiques, somnifères, antidépresseurs) peuvent aussi être assimilés à des “drogues”. Sans oublier les boissons énergisantes : associées à l’alcool, elles sont un véritable “boulevard” vers une dépendance alcoolique ultérieure.

2 - L’objectif : bien comprendre les types de comportements et de pratiques de consommation
● L’usage simple : ponctuelle ou régulière, la consommation occasionnelle n’a, a priori, aucune conséquence sur la santé, les relations avec les autres.
● L’usage à risque : la consommation en quantité de produits licites ou illicites peut potentiellement avoir des conséquences sur la santé, les relations sociales, etc.
● La consommation abusive : le mode d’utilisation du produit a des impacts négatifs au niveau social, interpersonnel, psycho-affectif (incapacité d’aller à l’école, problèmes judiciaires, etc.)
● La dépendance : la consommation addictive du produit devient un besoin irrépressible, sans moyen de la moduler, et des symptômes de manque (psychique ou physique) apparaissent.
Phénomène répandu chez les jeunes, le “Binge Drinking” (ou beuverie express) consiste à consommer rapidement une grande quantité d’alcool, souvent mélangée à des boissons énergisantes. Le but : être rapidement saoul. Un mode d’alcoolisation dangereux, à court terme (coma éthylique, accidents de la route, violences, rapports sexuels non désirés/non protégés) comme à long terme (pertes de mémoire, déficits neurocognitifs, risque plus grand de consommer des drogues dures).
3 - En pratique : que faire ?
Le glissement d’un usage occasionnel, expérimental, vers une consommation abusive, voire vers la dépendance, dépend d’un ensemble de facteurs qui peuvent être à la fois psychologiques, socio-économiques, familiaux.
Dès lors, argumenter sur les risques occasionnés à long terme par la consommation de ces produits a peu d’impact sur nos adolescents. Tout comme les discours moralisateurs, stigmatisants ou autoritaires. D’où l’intérêt de privilégier plutôt la prévention :
● Maintenir un climat familial favorable : répondre à toutes ses questions, l’informer sur les produits qu’il consomme, être au courant de ses activités, de ses fréquentations.
● Ne pas banalisez les signes d’une éventuelle souffrance psychique : repli sur soi, démotivation, échec scolaire, désintérêt pour les activités sportives, culturelles et sociales, trouble alimentaire… cachent peut-être plus qu’une simple “crise d’ado”.
● Être alerté par la répétition de comportements à risque : conduite en état d’ivresse, alcoolisation massive, etc.
Parce qu’elles modifient les perceptions, l’humeur et le comportement, les substances psychoactives attirent les adolescents. En les consommant, les jeunes sont en quête de plaisir et de désinhibition (effet euphorisant), ils cherchent à soulager leurs tensions internes (effet anxiolytique), à affirmer leur identité au sein d’un groupe, voire à être plus performants (effet anti-fatigue de la cocaïne).

Détails

Présentation de l'organisateur et du projet éducatif
Centre social l'Atelier proposant un accueil de loisirs 3/17 ans, ainsi que des séjours thématiques autour de la culture, la nature et le sport. Durant les vacances d'été nous avons décidé de mettre en place un séjour accès sur le développement durable.
Numéro de l'organisateur
059ORG0252
Organisation de la vie quotidienne et des activités pendant le séjour
PLANNING D’ACTIVITES • JOUR 1 : Découverte des lieux, répartitions des chambres, après-midi détente ; • JOUR 2 : Visite des différents sites touristiques de Vias et des alentours ; • JOUR 3 : Initiation au surf et au paddle-board ; • JOUR 4 : Visite de la ville de Montpellier ; • JOUR 5 : Activités sportives + après-midi baignade et détente ; • JOUR 6 : Après-midi en bateau et plongée ; • JOUR 7 : Visite du parc régional de Camargue ; • JOUR 8 : Journée détente, rangement des affaires avant le départ. Déroulé d’une journée type : 7h : Réveil, toilette puis petit-déjeuner jusqu'à 8h30 ; 8h30/9h : Rangement des chambres / puis préparation des affaires pour la matinée 9h/12h : Activités de la matinée 12h/13h30 : Préparation du repas / repas / vaisselle et rangement 13h30/18h : Activités de la journée 18h/19h : Retour au camping, douche et temps libre 19h/20h30 : Préparation du repas/ repas/ vaisselle et rangement 20h30/23h : Veillée et/ou temps libre 23h : Retour dans les chambres et extinction des feux.
Lien avec les familles
- Les parents seront sollicités lors d'une réunion d'information afin d’émettre des propositions sur les projet pédagogique. - Les parents, en plus de la réunion d’information, participeront à un atelier sur le développement durable accompagné de leurs enfants. - Des actions d'autofinancements ont lieu jusqu'à juillet afin de financer une partie du séjour - Un bilan de fin de séjour aura lieu en présence enfants et des parents. - Un groupe Whatsapp sera crée pour l'occasion afin de faire un bilan quotidien aux parents et entretenir le lien de confiance. - une restitution photos ou vidéos aura lieu au retour des jeunes afin de valoriser leur projet auprès des parents, partenaires et habitants.
Nombre de places ouvertes
12
camping les flots bleu - chemin des blanquettes, 34450 Vias - 34450 Vias
De 14 à 17 ans
  • Accessible aux déficients intellectuels
  • Accessible aux handicapés auditifs
  • Accessible aux handicapés psychiques