Être jeune en Guyane et au Surinam Regards croisés entre deux jeunesses des rives du Maroni

4 - 18 août, les lundis

La Guyane française et le Surinam sont deux territoires voisins partageant une frontière naturelle et historique : le fleuve Maroni. De part et d'autre de ce fleuve vivent des populations issues de cultures communes, notamment les peuples bushinenge et amérindiens, mais aussi des sociétés métissées, jeunes, et en quête de repères. Pourtant, les relations entre jeunes des deux côtés restent souvent distantes, limitées à des échanges ponctuels ou familiaux. Peu d'initiatives organisées permettent de favoriser une véritable rencontre entre ces deux jeunesses, pourtant si proches géographiquement et culturellement.

Le projet "Être jeune en Guyane et au Surinam" s'inscrit dans une volonté d'ouverture, de reconnaissance mutuelle et d'éducation citoyenne. Il est porté par l'association EDUC'ALTERNATIVE, en lien avec l'Association de la Diaspora Surinamaise en Guyane (ADSG), et vise à proposer à 24 jeunes de l'Ouest guyanais.

Déroulement du séjour

Le projet se déroulera sur une durée de 10 jours, entièrement basée à Paramaribo. Les jeunes seront accueillis dans  un hébergement collectif partenaire. Ils participeront à un programme d'activités à la fois culturelles, artistiques, historiques et coopératives, conçu avec l'ADSG et des partenaires locaux 

Les premières journées permettront de découvrir la ville, ses repères historiques (Fort Zeelandia, cathédrale Saint-Pierre-et-Paul, marchés traditionnels), et d'aborder la question des mémoires croisées (colonisation, marronnage, indépendance).

Des ateliers d'expression (slam, fresque, théâtre forum), animés par des intervenants surinamais et guyanais, favoriseront la prise de parole, la créativité et le dialogue. Les jeunes rencontreront également des lycéens surinamais et des membres du Conseil de la jeunesse du Surinam pour des débats autour des aspirations de la jeunesse.

En fin de séjour, un temps sera réservé au bilan, à la mise en forme des productions (carnet de bord numérique, mini-expo photo, captations vidéo) et à une soirée de clôture culturelle avec les partenaires.

Encadrement, méthodes et sécurité

Le groupe sera encadré par quatre adultes : deux animateurs jeunesse et un coordinateur pédagogique, un directeur qui est un enseignant en arts. Tous sont expérimentés en animation interculturelle. Des temps de préparation (cohésion, logistique, sensibilisation interculturelle) seront organisés en amont du départ.

Le projet s'appuie sur une méthodologie participative, fondée sur l'expression libre, les jeux coopératifs, les méthodes actives et la co-construction. Chaque jeune tiendra un carnet de bord personnel et participera à la production collective finale.

La sécurité est assurée par une organisation logistique rigoureuse (assurance, accompagnement permanent, suivi sanitaire), en lien avec les autorités locales et les familles.

Budget et financements

Le budget prévisionnel du projet est fixé à 14 000 euros, incluant les transports, l'hébergement, la restauration, les activités, l'encadrement, l'assurance, le matériel pédagogique et les actions de valorisation.

Ce budget sera couvert par des demandes de financement auprès de la DRAJES Guyane, de la CAF, de la CTG (coopération transfrontalière), des communes de l'Ouest, complété par une participation symbolique des familles (de 30 à 50 euros selon le quotient familial).

Valorisation et suites

Au retour, une restitution sera organisée à Saint-Laurent sous forme d'une exposition photo, d'une projection vidéo, et d'un temps d'échange avec les familles, les partenaires et les élus.

Le projet a vocation à se pérenniser avec des échanges réciproques à moyen terme (accueil de jeunes surinamais en Guyane), la création d'un jumelage entre structures jeunesse, et l'émergence de projets portés par les jeunes eux-mêmes (clubs de lecture, correspondance, projets environnementaux communs).

Ce projet est une première pierre à la construction d'une coopération transfrontalière jeunesse forte, vivante et ancrée dans les territoires.

anais une immersion de 10 jours à Paramaribo. Ce séjour constituera un temps fort d'échange, de découverte culturelle, d'expression et de coopération.